La consommation de tous les acteurs économiques est devenue un sujet d’intérêt national, qui dépasse largement le cadre financier mais s’inscrit plutôt dans une démarche raisonnée pour éviter la sur-consommation.
Pour les entreprises qui s’inscrivent dans ce parti pris et qui ont développé cet aspect dans leur politique RSE (responsabilité sociétale des entreprises), les choix stratégiques vont inclure le choix du matériel, les coûts des consommables et la sensibilisation des équipes à changer pas à pas les comportements consuméristes.
Certaines entreprises en ont même fait le cœur de leur activité soit en développant des process de production à base de produits recyclés, soit en limitant volontairement l’utilisation d’eau ou encore de plastique.
Quelques exemples pratiques dans les entreprises
- Les sacs plastiques ont quasi disparu du paysage pour les particuliers, mais les entreprises ont encore massivement recours à ce matériau. Et c’est normal, le film plastique reste une valeur sûre pour l’emballage des produits destinés à être convoyés par camion ou bateau. C’est un matériau très résistant qui permet de maintenir les colis sur palettes de façon efficace. Pour autant, il est tout à fait possible de recycler ces films plastiques à l’infini et de faire des économies substantielles.
- De manière générale, il est important de repenser la consommation globale dans l’entreprise. Fournisseur d’énergie renouvelable, parc de véhicules électriques, cartouches d’encre recyclées et durables.
- Bien sûr, il y a l’humain, qui selon moi doit être au cœur de cette stratégie. Nos comportements en entreprise doivent être les mêmes qu’à la maison. Éteindre les lumières, limiter la consommation d’eau et procéder au tri sélectif. Cela paraît pour beaucoup évident, cependant il y a encore du chemin à faire pour de nombreuses entreprises qui ne veulent pas « s’embêter » avec ces contraintes qui n’en sont pas.
- Revoir sa politique d’achat responsable, se tourner vers des acteurs locaux qui proposent des prestations équivalentes, penser circuit court dans la mesure du possible. Un exemple concret : acheminer le linge propre des hôtels de centre-ville par vélos et triporteurs. Cet exemple entrepreneurial existe déjà, il a suffi de réfléchir à une organisation qui permettait ce type de fonctionnement.
- Acheter du matériel de seconde main, au prix le plus juste. Ici, on peut intégrer l’ensemble des ordinateurs, tablettes, matériel de bureaux, téléphonie. Ces appareils sont destinés à ne plus fonctionner dans le temps, autant éviter de les payer à un prix déraisonnable, et faire travailler des entreprises de reconditionnement qui ont l’expertise pour récupérer votre matériel et vous fournir à nouveau l’équipement nécessaire.
- Le faire savoir : nous vivons dans un monde de communication. Nous n’avons jamais autant eu de canaux pour parler de ces sujets, notamment à destination du grand public. Si une entreprise a mis en place une démarche vertueuse dans la gestion de ses consommations, il est essentiel qu’elle le fasse savoir. Elle attirera naturellement les talents qui souhaitent s’inscrire dans cette démarche, elle permettra aux clients et fournisseurs de savoir avec qui ils traitent. Elle permettra enfin au grand public d’avoir une vue objective sur l’organisation périphérique de l’activité.
